Article de La dépêche du midi du 20/09/2012

A.Bonrepaux : «le respect des règles»
Attribution du revenu de solidarité active

La dépêche du midi le 20/09/2012

La réaction du président du conseil général est vive, après l’incident qui a marqué, à Pamiers, la réunion de la commission chargée du contrôle de l’attribution du RSA.

Une quinzaine de personnes, membres du CAFCA (collectif d’autodéfense face au contrôle de l’administration) inconnu jusqu’ici dans notre département, a perturbé plusieurs réunions de la commission de contrôle de l’attribution du RSA, au point de provoquer une réaction musclée du Conseil général, et de son président, Augustin Bonrepaux. Il faut dire que la tension a été particulièrement vive voici quelques jours, à Pamiers, lorsqu’une réunion de cette commission, animée par le vice-président du conseil général André Montané, a été longuement interrompue: «J’ai du parlementer pendant deux heures et demie avec ce groupe de personnes particulièrement énervées», confie l’élu ariégeois. Le même groupe est également intervenu, à deux reprises, lors de réunions de cette commission, à Saint-Girons. Son rôle: vérifier que les règles d’attribution du RSA sont bien respectées. «Il ne s’agit pas d’une allocation, mais d’un revenu, rappelle Augustin Bonrepaux. Les allocataires ont des droits, mais ils ont également des devoirs, dont celui de rechercher activement des pistes d’insertion». Or, certains allocataires sont radiés du Pôle Emploi, refusent de signer leur contrat d’insertion, de rencontrer régulièrement leur référent, voire de se présenter devant la commission de contrôle: «Nous avons parfois affaire à des gens de mauvaise foi, conclut le président du conseil général. Face à eux, je ne durçis pas le ton. J’ai toujours dit que je ne paierai pas le RSA sans contrepartie».

Le Conseil général finance en effet les 26M€ annuels que coûte le RSA, distribué à plus de 6000 bénéficiaires dans notre département. Une somme très importante, donc, dont la ventilation est décidée par la Caisse d’Allocations familiales. Tous les mois, elle adresse la facture au département. Et Augustin Bonrepaux de conclure: «Dans cette affaire, nous avons le mauvais rôle, mais je n’entends pas baisser les bras et arrêter de vérifier que l’argent du contribuable est bien utilisé». D’autant que le département mène, d’un autre côté, de nombreuses actions d’insertion qui, elles aussi, ont un coût.

Le chiffre : 452

décisions de suspension du rsa > Pour 2012. Selon les projections du conseil général, à la fin de l’année, près de huit cents personnes auront été convoquées par la commission de contrôle et 452 décisions de suspension du RSA auront été prises, ce qui représente 10% des dossiers.

«Nous avons le mauvais rôle, mais je n’entends pas baisser les bras et arrêter de contrôler comment est utilisé l’argent des contribuables».

L.G.

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